Saint Benoît

Benoît naquit aux environs de 480 à Nursie (région de Rome). Après avoir débuté des études classiques dans la capitale impériale alors en pleine décadence, il décide de se retirer dans une solitude du Latium, Subiaco, en se dédiant entièrement à Dieu. 

Il y demeure durant plusieurs années, s'entraînant au combat spirituel à travers une ascèse rigoureuse et persévérant dans la prière.

Sur l'instance de disciples le pressant de se mettre à leur tête, il accepte de prendre la direction d'une première communauté mais s'en sépare peu après, suite à l'indiscipline chronique des moines qui vont jusqu'à attenter à sa vie.

Désireux de retourner à sa chère solitude, il est une nouvelle fois sollicité et amené à fonder plusieurs monastères dépendant de celui du Mont-Cassin, où lui-même s'installe. 

Riche d'une longue et profonde expérience, il écrit vers la fin de sa vie une règle de vie pour les moines, la fameuse « Règle de saint Benoît ». Ce texte tout en finesse brille par son équilibre à la fois humain et évangélique, ce qui explique pourquoi il finira par supplanter toutes les autres règles mona-stiques en Occident et demeure encore aujourd'hui une référence vivante. 

Comblé de jours, Benoît s'éteint vers 547.  Il laissait derrière lui une oeuvre apparemment modeste mais véritablement bénie de Dieu car elle scellait la naissance du grand Ordre qui allait prendre son nom "les Bénédictins ", à l'influence civilisatrice si déterminante pour l'Europe et qui rayonne désormais sur tous les continents. 

Regardé comme le grand législateur du monachisme occidental, il est fêté le 21 mars (anniversaire de son trépas) et, plus solennellement, le 11 juillet. En 1964, le Pape Paul VI l'a proclamé « Patron de l'Europe ».