L'ordre de Cîteaux

L'ordre cistercien fut fondé en 1098 dans une solitude inculte de la Bourgogne, nommée Cîteaux (dont dérive l'adjectif "cistercien").
Les trois premiers abbés "honorés comme saints par l'Église" à savoir Robert de Molesme, Albéric, et Étienne Harding, eurent à coeur de faire refleurir l'observance primitive de la Règle de saint Benoît qui, selon eux, s'était quelque peu ternie au fil des siècles.

 Cette réforme qui marqua la naissance d'un nouveau rameau vigoureux greffé sur le grand "arbre bénédictin" brilla par son austérité joyeuse et son harmonieuse sobriété (dans les arts en particulier), autant que par son organisation de la mise en valeur des terres et ressources naturelles.

Grâce à un personnage charismatique et emblématique, saint Bernard (1090-1153) " devenu abbé de Clairvaux en 1115 ", le nouvel Ordre monastique connut un développement fulgurant en quelques courtes décennies à travers toute l'Europe et jusque en Orient (par le biais des Croisades). De très nombreux monuments à l'architecture remarquable en témoignent encore aujourd'hui.

Immergé dans l'histoire des hommes, l'Ordre connut ses heures de gloire et de déclin, le coup le plus dur ayant certainement été la Révolution française avec ses effets dévastateurs. Toutefois, un regain de ferveur au XIXème siècle a permis au monachisme cistercien de retrouver une nouvelle vigueur. Cela n'empêcha malheureusement pas que l'on assiste à une scission de l'Ordre en deux observances distinctes : l'"Ordre de Cîteaux" (OCist) et l'"Ordre cistercien de la Stricte Observance" (OCSO) "dit également Trappiste".

Actuellement, on compte à travers le monde plusieurs centaines de communautés groupant des milliers de moines ou moniales s'adonnant à la prière et au travail dans une offrande silencieuse d'eux-mêmes. En Suisse, on dénombre aujourd'hui 9 communautés se réclamant de la tradition cistercienne.